Vous envisagez de rénover votre ancien logement ou encore de construire votre propre demeure ? Il faut noter que dès l’entrée de l’année 2022, les normes des bâtiments devront suivre la réglementation environnementale 2020. De nombreuses rénovations sont prévues par cette nouvelle réglementation. Sans plus attendre, voici les changements apportés par la RE 2020.
Qu’est-ce que la RE 2020 ?
La réglementation environnementale 2020 ou RE 2020 souligne une nouvelle norme aux constructions neuves depuis le début de l’année 2022. En fait, elle répond plus particulièrement à trois buts majeurs :
- adapter les logements aux fortes chaleurs afin de les rendre un peu plus agréables ;
- réduire l’empreinte carbone sur les bâtiments neufs ;
- optimiser leur performance énergétique tout en misant sur la mixité des équipements utilisés durant la construction ;
Cette nouvelle réglementation environnementale divise en trois la consommation de l’énergie dans les nouveaux bâtiments, et ce, par rapport aux constructions déjà existantes.
Parmi les mesures de la RE 2020, il y a la mise en place du BEPOS ou bâtiment affilié à l’énergie positive. Ainsi, les constructions neuves devront produire plus d’énergie et répondre à ce standard grâce à des équipements favorisant la diffusion et l’accumulation de chaleur.
Pourquoi remplacer la norme RT 2012 ?
Les objectifs de la norme RT 2012 étaient de limiter tous les besoins énergétiques, de réduire la consommation de ces dernières avec des équipements plus performants.
La réglementation environnementale 2020 va remplacer la norme RT 2012 en 2022. Pourquoi ? En fait, la RE 2020 est beaucoup plus exigeante sur les nouvelles normes de construction, notamment sur la réglementation thermique. À titre d’exemple, sous la réglementation thermique 2012, la dépense de l’énergie au niveau des maisons neuves était de 50 kWh/m2/an. Cependant, la RE 2020 exige 0 kWh/m 2/an. Dans cette approche, les futurs bâtiments devront donc produire plus d’énergie.
Quels sont les buts de la RE 2020 ?
Cette nouvelle réglementation dans le secteur de l’environnement est bien pensée afin de lutter contre le changement du climat, notamment sur le ministère de la transition écologique. Elle met donc en valeur toutes les exigences de la performance énergétique.
Alors, pour atteindre ce but, le gouvernement agit sur les émissions de CO2 dans les secteurs résidentiels et tertiaires. En effet, les bâtiments dégagent environ 30 % de CO2. La RE 2020 poursuit donc ses objectifs pour :
- Optimiser la gestion de besoin : garantir aux résidents un confort durant les épisodes caniculaires ;
- Assurer la performance énergétique des bâtiments et l’amélioration énergétique ainsi que la consommation ; des logements neufs tout en construisant des maisons passives ;
- Diminuer l’impact carbone ;
5 changements en rénovation et en construction pour la RE 2020
En général, la RE 2020 apporte des évolutions sur la construction d’habitations. Non seulement elle s’applique aux nouveaux bâtiments, mais elle concerne également les logements déjà existants qui font l’objet d’une rénovation.
Des logements collectifs et individuels consommant moins
Tous les futurs logements soumis à la RE 2020 consomment moins que ceux conçus sous les règles de la RT 2012. Sur ce, la consommation de l’énergie est divisée par trois tout en limitant certains éléments :
- La ventilation
- Le chauffage ;
- La climatisation ;
- L’éclairage ;
- La ventilation.
Des bâtiments contenant une énergie positive
Les futurs bâtiments soumis à la nouvelle réglementation assurent une énergie positive reprenant tous les principes d’une maison passive.
Ainsi, pour restituer et accumuler les murs, la chaleur, les fenêtres et le toit, ces nouveaux bâtiments doivent posséder divers équipements énergétiques afin de répondre efficacement aux exigences suivantes :
- La limitation de la consommation d’énergie concernant les appareils ménagers
- La récupération des eaux pluviales ;
- Une ventilation de chaleur assurée sur l’air vicié ;
- Des fenêtres de qualité
- Une captation adaptée pour l’énergie solaire
Une maison neuve beaucoup plus onéreuse
En ce qui concerne l’impact sur le portefeuille, la construction RE 2020 est plus onéreuse par rapport à celle de RT 2012 grâce aux matériels de production d’énergie. Mais pas de souci, l’investissement de départ est vite rentabilisé en dépit des économies sur toutes vos factures durant la première année.
Un chauffage fonctionnant aux énergies renouvelables
En général, le moyen de chauffage à privilégier afin de mieux répondre à la norme RE 2020 dépend plus particulièrement de vos préférences, de votre budget et de vos habitudes pour satisfaire vos besoins. En outre, votre future chaudière devra fonctionner à l’aide des énergies renouvelables :
- La pompe à chaleur air-air ;
- Le chauffage solaire ;
- Le chauffage au bois ;
- La pompe à chaleur air-eau.
Des isolants épais
Dans 30 ans, l’épaisseur des isolants devra atteindre de 0 mm à 100 mm sous la norme de la RT 2012. Alors, qu’en est-il de la norme RE 2020 en 2022 ?
En fait, elle augmente une fois afin de se conformer à cette nouvelle réglementation. Sur ce, l’épaisseur d’un isolant sera de 300 mm.
Que pensent les professionnels du BTP ?
Ils ont réagi à la RE 2020. Cette nouvelle norme avantagera l’usage des pompes à chaleurs et panneaux solaires.
Les professionnels dans le domaine du gaz se retrouvent donc perdants en chauffage au gaz et au fioul dans les bâtiments neufs. Ainsi, ils accusent l’État d’être incohérent, car la RT 2012 a suscité l’utilisation du chauffage à gaz durant des années. Alors, suite à diverses négociations, le gaz est toujours autorisé au terme de l’année 2023.
Par ailleurs, la filière béton se trouve aussi impactée par les exigences de cette nouvelle règle, car le béton n’est pas considéré comme des matériaux biosourcés.
La filière reproche donc à l’État de donner une trop grande importance aux matériaux biosourcés. Or, ces derniers ont un grand impact sur l’environnement.
En tout cas, les professionnels du BTP trouvent que la RE 2020 est un peu exigeante. Des discussions sont en cours entre la Fédération des constructions des bâtiments, la Fédération des maisons individuelles et le gouvernement.